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#Posté le dimanche 14 octobre 2012 09:08

Modifié le jeudi 19 mars 2015 15:49

 


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#Posté le mardi 20 novembre 2012 13:38

Modifié le samedi 23 août 2014 13:34

''One-Shot''

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U N E   N U I T   S A N S   L U N E
 
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Cours.
 
Mes pieds foulaient à une allure décadente les feuilles mortes du sol boueux, dérapant sur tout ce qui se trouvait sur mon passage. Plus d'une fois je trébuchai en m'étalant lamentablement par terre, goûtant non sans peine la poussière âcre de la forêt sombre. Mais l'envie de m'enfuir, de vivre, était si forte qu'à chaque fois, je me relevai, plus déterminée que jamais à m'en sortir. Je ne pouvais pas mourir. Pas maintenant.
 
Cours.
 
La douleur incandescente qui irradiait de la balafre de mon visage me fit gémir, brûlante de douleur. J'étais, à coup sûr, salement amochée. Cependant, je ne pouvais pas me rendre réellement compte de l'ampleur des dégâts tant la nuit sans lune était noire. Seule la faible lumière de mon téléphone m'aidait à éclairer mon chemin parsemé d'embûches. Tremblante, je continuai de courir sans relâche, sentant mes forces s'amoindrir au fil des minutes qui s'égrenaient. Mes muscles tendus se crispaient un peu plus durant ma course folle, comme tétanisés tout autant que je l'étais. La simple pensée qu'il me suivait me fit redoubler de vitesse, bien trop pleutre pour le laisser m'atteindre à nouveau.
 
Il t'a déjà entaillé le visage, songeai-je avec effroi. Que fera-t-il lorsqu'il te retrouvera ?
 
Car il me retrouvera. Il retrouvait toujours ces victimes. Malgré ma volonté, je ralentis perceptiblement le pas, haletante. A lui seul, ce geste me coutait tant le désir de sauver ma peau coulait dans mes veines, pulsait dans mes tempes.
 
Je dois continuer, ne rien lâcher, me répétais-je inlassablement dans ma tête. Ne rien lâcher.
 
Ma détermination était inébranlable mais, mon corps, lui, ne parvint bientôt plus à suivre mes farouches volontés. Car soudain, après un bon quart d'heure de course effrénée, je tombai une énième fois. Pour ne plus jamais me relever. Mes pieds se prirent dans une racine d'arbre et je m'écroulais, face contre terre.
 
Une nouvelle chute. Celle de trop.
 
Après un moment de silence, sans prévenir, un horrible sanglot transperça ma poitrine, ébranlant toute l'énergie que j'avais eu jusque là à rester en vie. Je me recroquevillai sur moi-même près d'un arbre – celui dont les racines venaient de causer ma perte - avec l'espoir, vain, de me faire oublier. Des larmes salées se déversèrent tel un torrent sur mes joues, piquant sans vergogne la plaie béante de mon visage blafard.
 
C'était fini. Bel et bien terminé. Devant cette vérité accablante, j'étouffai un nouveau sanglot dans mes paumes, les yeux grands ouverts. J'avais tout fait pour survivre, tout fait pour m'en sortir. J'avais tant luté contre la fatalité qu'on allait désormais me punir d'avoir cru, ne serrait-ce qu'une seconde, pouvoir échapper à mon destin.
 
Après tout, je n'étais pas la première à subir son courroux. Ni la dernière. Mais moi. Moi, j'avais cru pouvoir y échapper. Comme si c'était possible. Comme si l'on pouvait changer son destin.
 
Comme s'il n'en avait pas décidé avant vous.
 
Je cessai quelque seconde de respirer et me rendis compte que seul mon souffle erratique perçait dans le silence effrayant de la forêt. Cette forêt qui, le jour, était si apaisante et calme. Tranquille. Rien de comparable à ce que j'étais en train de vivre maintenant. Ce silence-là n'avait rien de tranquille. Non, ce silence vous immobilisait de la tête au pied, comme pour vous prévenir. Il vous prenait à la gorge, faisait emballer votre c½ur, vous murmurait qu'un danger approchait.
 
Ma main gauche palpa ma blessure et je retins un juron désespéré. À la place je me courbai encore plus, espérant qu'en étouffant les maux qui m'habitaient, ils finiraient par se lasser et ne plus revenir. Pour me tuer de l'intérieur. Je tentai par la suite d'essuyer le sang séché mêlé de larmes sur mes joues quand un craquement distinct sur ma droite attira mon attention. Alerte, je relevai la tête.
 
Il se passa cinq bonnes minutes où je restai là, immobile. Mon cou douloureux finit par avoir raison de moi et je baissai ma garde. La seconde d'après, deux mains puissantes m'attrapèrent par les épaules avant de me plaquer durement contre le tronc rugueux de mon arbre. Une main rêche me bâillonna, empêchant mon cri épouvanté de se faire entendre autour de nous. Bien que ma vue soit brouillée, je vis avec une clarté troublante la lueur malsaine de ses yeux fous dans l'obscurité. Sa bouche s'entrouvrit et il articula lentement, secoué par la rage.


- Personne ne m'échappe. Tu m'entends ?
 

Je me débattis telle une forcenée tout en jurant dans sa paume, affolée. Et je l'étais pour une bonne raison. Comme pour appuyer sur ce qu'il venait de dire, il approcha son visage aux traits déformés par la démence du mien.


- Personne, murmura-t-il en me mirant, son souffle épousant à la perfection la forme de mes lèvres.
 

Ses paroles me firent perdre toute once de couleurs et je cessai aussitôt de me débattre. Le sourire carnassier qu'il m'adressa me glaça le sang et je le regardai. Ce type-là était à peine plus âgé que moi et pourtant, il suintait la folie de tous les pores de sa peau. Il était trop jeune, trop jeune pour être prisonnier de ce mal épouvantable qui le poussait à faire ce qu'il faisait. Toujours soupçonné, jamais pris sur le fait. Tout était millimétré du début jusqu'à la fin. Tout.
 
Ses iris sombres me dévisageaient et ils dérapèrent sur mes lèvres agitées par des soubresauts imperceptibles. Sa mâchoire se carra avec violence et il détourna la tête en sifflant. Ce simple son acheva une bonne fois pour toutes l'infime espoir que j'avais gardé tout au fond de moi. Et cette impression ce solidifia en une certitude lorsque ses yeux brillant fixèrent ma balafre avec insistance.


- Je finis toujours ce que j'entreprends, Tonna-t-il d'une voix rauque.
 

Soudain, le hurlement que je poussai déchira violemment la nuit, là où le noir était maître.

 
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#Posté le lundi 03 septembre 2012 14:52

Modifié le samedi 25 mai 2013 09:34

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Création : 27/08/2012 à 11:05 Mise à jour : 29/08/2016 à 14:45

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